Sud Titicaca
Après deux 6000m et quatre 5000m, nous décidons de changer de registre et de nous consacrer à la découverte de la Bolivie. Au programme : 5 jours de 4x4 pour faire un circuit dans le sud et une randonnée sur une île du lac Titicaca. On en profitera tout de même pour faire un dernier 5000 : le Licancabur, volcan éteint au sommet duquel se trouve un lac gelé.
Salar d'Uyuni
Nous nous rendons à Uyuni en bus puis en train. Le train se révèle être une véritable salle de cinéma.

A quelques kilomètres d'Uyuni, le fameux salar. Le lac de sel forme une des étendues planes les plus grandes du monde et est exploité.

C'est plat...

... mais on rencontre quand même quelques îles recouvertes de cactus

Nous quittons ensuite le Salar pour nous rendre plus au sud. En route nous passons devant la Valle de las Rocas


Laguna Colorada
Nous arrivons ensuite dans l'extrémité sud de la Bolivie, dans une ambiance de bout du monde.

Laguna Colorada, étrange lac qui tire sa couleur rouge d'algues.



Ascension du Licancabur
On ne peut passer devant le Licancabur sans avoir envie de monter dessus. L'ascension relève de la simple randonnée, mais la vue depuis le sommet à 5930 m est incomparable. Ci-dessous: Laguna Verde.

Au sommet de ce volcan se trouve un lac gelé qui serait l'écosystème le plus haut du monde.


Le Licancabur se reflète dans Laguna Verde

Geysers
Dans cette région volcanique, il reste des lieux actifs, pas comme certains

Heureusement, Q veille, on ne risque pas de se perdre




Enfin, cette petite excursion n'aurait pas été complète s'il n'avait pas fallu pousser un peu le 4x4

La taille moyenne des Boliviens est bien inférieure à celle des européens...

Potosi
Potosi est une ville minière du centre de la Bolivie.

A Potosi, la dynamite, ainsi que les détonateurs et la mèche sont en vente libre pour que les mineurs puissent se fournir facilement.

Préparation d'une explosion.

Les conditions de travail sont épouvantables

ManPower, une équipe à votre service...

Isla Del Sol
Enfin pour clôturer notre voyage, nous nous rendons à l'Isla del Sol sur le lac Titicaca. Nous arrivons juste à temps à Copacabana pour le coucher de soleil

Bien entendu, Alexis n'oublie pas de s'alimenter

L'Isla del Sol ressemble à s'y méprendre à une île méditerranéenne

On y trouve des ruines de temple : d'après la légende, les Incas seraient originaires de cette île.

Condoriri
Nous avons déjà réussi l'ascension de deux 6000 et d'un sommet technique. Nous avons bien merité quelques jours de récupération avant de repartir en montagne. Nous restons donc deux jours à La Paz où nous faisons de l'escalade. Ensuite, nous affrontons la route "la plus dangereuse du monde " en VTT, entre la Cumbre (4700 m) et Coroico, plus de 3000 metres plus bas! Une fois reposés, nous repartons pour 5 jours de montagne dans le massif du Condoriri, avec l'objectif avoué de réaliser au moins 3 ascensions : le Pequeno Alpamayo, la Piramide Blanca et la Cabeza del Condor. Nous nous réservons une journée de repos qui sera finalement consacrée à de la cascade de glace.
Récupération
Luc au sommet d'une voie d'escalade, à une demie heure de bus du centre ville de La Paz.
Nos courageux héros affrontent les périls de la route "la plus dangereuse du monde" ! C'est pas compliqué : droit devant pendant 50 km.
La route est effectivement vertigineuse, taillée à flanc de montagne dans la jungle. Il n'y a pas la place de se croiser, et cela oblige les camions et les bus a de périlleuses manoeuvres. De nombreux véhicules ont déjà dévalé au bas de la falaise. Une nouvelle route est en cours de construction, mais les travaux sont bloqués pour des raisons financières.
De nombreuses cascades inondent la chaussée, c'est spectaculaire, mais dangereux...
Courage, plus que 35 km...
Pequeno Alpamayo
Le premier jour, nous quittons La Paz pour nous rendre au campement du Condoriri a 4700 m d'altitude, au dessus d'une lagune. De là, nous partons pour l'ascension du Pequeno Alpamayo le matin du deuxième jour. Le lever du soleil nous surprend dans la montée du glacier. La vue sur la lagune est superbe.
Quelques instants plus tard, nous arrivons au sommet du Tarija 5060 m) qu'il faut franchir avant de redescendre au pied de l'Alpamayo.
La descente vers le pied de l'Alpamayo comporte quelques dizaines de mètres d'escalade facile.
La face de l'Alpamayo que nous voulons gravir est assez raide (55°).
Quentin et Alex pendant l'ascension.
Luc et Philippe au sommet de la voie.
Ils ont bien gagné le droit de se reposer quelques instants...
Toute l'équipe au sommet.
La vue de là-haut est grandiose.
Trois argentins sponsorisés par Global Star nous prêtent un téléphone satellite. "Allo chérie, devine d'où je t'appelle ?"
La descente est facile mais il faut tout de même faire attention où on met les pieds...
Enfin, le camp, Gilles n'est pas faché de rentrer.
Ascension de la Cabeza del Condor
Le lendemain matin, alors que nous sommes en route pour la Cabeza del Condor, le lever du soleil nous offre un feu d'artifice de couleurs.
Le Huayna Potosi se dessine dans la lumière de l'aube.
Voici le glacier qu'il nous faut contourner.
Le soleil est à présent levé, le Potosi trône dans le lointain.
Enfin, la Cabeza Del Condor se dévoile ! Elle est belle, mais elle n'a pas l'air commode, nous ne savons toujours pas si nous allons gravir la face S-W ou nous contenter de la voie normale, sur l'arête.
Finalement, nous optons pour la voie normale, c'est raide tout de même...
Il y a un monde fou sur cette arête !
C'est les doigts dans le nez pour Alex. Philippe à califourchon, immortalise la scène.
Le sommet est abominablement corniché. La trace s'arrète là, nous décidons sagement d'en faire autant...
...sauf Alex et Luc qui tiennent à parcourir les derniers mètres qui nous séparent du sommet.
Puis nous amorçons la descente, qui se révèle vertigineuse.
Ca rend Alex complètement enthousiaste.
Il faut encore redescendre un petit couloir assez raide.
Philippe et Q reprennent des forces avant de se lancer dans le couloir.
Piramide Blanca
Pour la troisième journée consécutive, nous partons à l'assaut des cîmes, mais cette fois-ci, nous attendons que le soleil soit levé car la face de la piramide Blanca reste à l'ombre très tard, inutile de se presser. Voici Luc et Philippe dans la face. Les 3 autres se réchauffent un peu au soleil en bas avant d'attaquer.
Le Pequeno Alpamayo vu du sommet, alors que l'orage menace. Une photo, et on descend en courant.
La Cabeza vue du sommet de la Piramide Blanca.
Cascade de glace
Grasse matinée pour se remettre de toutes ces émotions. Gilles en pleine action.
Alex n'a peur de rien, il brave courageusement le péril de la soupe au gruau d'avoine, aux nouilles chinoises, à la semoule et au fromage.
Détail de la chose.
Vue du camp
Nous escaladons une petite cascade de glace située à 3/4 d'heure de marche du camp. C'est Alex qui commence.
C'est au tour de Luc.
Mais c'est déjà l'heure de rentrer. Nous devons être de retour à La Paz ce soir. Une dernière vue sur la Cabeza avant de redescendre.
Allez ! Une petite dernière pour la route...
Potosi
Après la vallée de la Lune, nous sommes allés voir un autre site naturel près de La Paz, nommé Muela del Diablo (Molaire du diable). Cela nous a permis d'attendre une fenêtre météo favorable pour tenter de gravir un autre sommet, le Huayna Potosi. Ce très beau sommet de plus de 6000m présente l'avantage d'être situé à proximité de La Paz.
Muela del Diablo
La Muela del Diablo est située sur une colline où l'on a une très belle vue sur La Paz.

On peut aussi apercevoir quelques sommets de la cordillère royale qui dominent la capitale. Ci-dessous le Mururata (5500 m).

A la Muela del Diablo, l'érosion a donné des formes extraordinaires à la roche. On peut y admirer des aiguilles effilées hautes de plusieurs dizaines de mètres dont la couleur ocre s'illumine au coucher du soleil.


Ascension du Huayna Potosi
Le reveil sonne à 3h30 le matin pour prendre un bus qui nous emmènera au départ de l'ascension du Huayna Potosi. En arrivant à Paso Zongo à 4800 m d'altitude, au pied du sommet, le ciel est clair, mais le vent souffle en rafales à 100 km/h. Une partie des tentes installées à Paso Zongo ont été arrachées.

Nous pouvons à peine rester debout et nous nous abritons derrière les murs d'une maison en construction. Il est impossible de nous rendre au camp d'altitude et nous décidons de rester camper à l'abri du chantier

Le lendemain, le vent s'est calmé et nous pouvons admirer sereinement notre objectif. Nous montons au camp situé sur le glacier (point rouge sur la photo ci-dessous)

Nous partons assez tôt pour avoir les meilleures places du camp à 5200m et profiter du soleil dans un cadre magnifique.


Le soir, la nature nous offre un spectacle impressionnant. Nous sommes aux premières loges pour assister à un coucher de soleil sur les montagnes environnantes et sur la mer de nuages qui recouvre la forêt amazonienne toute proche.



Après un petit déjeuner rapidement avalé dans la tente à 4h du matin, nous partons dans la nuit vers le sommet. Nous marchons à la lueur des lampes frontales, encore à moitié endormis jusqu'au lever du soleil.

Malgré le soleil, il fait encore très froid et nous restons emmitoufflés.

L'ascension se poursuit sans encombre. Nous longeons une arrête tout d'abord à l'ombre puis au soleil pour rejoindre le pied de la face qui mène au sommet.

Nous profitons tout au long de la montée de paysages dignes de cartes postales

Vers 8h30 la première cordée atteint le sommet après avoir gravi une face neigeuse de 200m inclinée à 45°. Vers 8h43, nous apercevons enfin la veste remarquablement orange de Luc.

Nous nous retrouvons tous pour la deuxième fois à plus de 6000m d'altitude.

Depuis le sommet, nous avons une vue imprenable sur la cordillère royale et l'Altiplano.


6000m, ca reste difficile, surtout pour les plus anciens

Illimani
Après le Huayna Potosi, nous nous dirigeons vers un sommet moins réputé et donc peu fréquenté : l'Hati Khollu. Il s'agit d'un sommet moins élevé mais plus technique. Nous rentrons ensuite juste à temps à La Paz pour assister à l'Entrada Universitaria. Les étudiants des écoles défilent dans la rue tout au long de la journée. Après quelques jours de repos, nous repartons pour la montagne avec cette fois-ci pour objectif l'Illimani, point culminant de la cordillère royale.
Hati Khollu
Sur la droite : le somemt de l'Hati Khollu avec la pente de neige qui nous permettra d'atteindre le sommet
Lac gelé sur le chemin de l'Hati Khollu
Défilé
Après l'ascension de l'Hati Khollu, Quentin n'a toujours pas réussi à se réchauffer...
Ascension de l'Illimani
Le premier camp à Puente Roto, au pied de l'Illimani
Montée à Nido de condores
Montée pénible à Nido de condores
Beau temps après la montée pénible à Nido de condores
Finalement, ca se lève
Spéciale Lili
La voie normale depuis Nido de condores
Quentin au sommet
Luc et Philippe arrivent au sommet
Tout le monde au sommet
L'Illimani
Bolivie 2002
L'équipe de l'expédition Bolivie 2002 est composée de 5 étudiants passionnés par la montagne : Alexis, Luc, Philippe, Quentin et Gilles. Après avoir gravi trois sommets de la cordillière Blanche au Pérou en 2000, l'envie de reparir se faisait de plus en plus forte. Cette année les objectifs se situent en Bolivie aux environs de la capitale La Paz. Nous envisageons de gravir quatres sommets dont les altitudes sont comprises entre 5500 et 6500m : l'Ascarani, le Pico Schulze, l'Illampu, ainsi que l'Illimani qui domine La Paz. Nous sommes partis le 8 juillet de l'aéroport Charles de Gaulle pour arriver à La Paz 24 heures plus tard. Nous disposons d'environ 6 semaines pour réaliser nos projets.
La Paz
La Paz est la capitale la plus haute du monde : elle s'étend de 3200 à 4100m. A 4000m d'altitude se trouve un immense plateau, l'Altiplano. C'est là que se trouvent l'aéroport et les quartiers pauvres. En cette saison qui correspond à l'hiver dans l'hémisphère sud, les températures peuvent descendre sous les -20 degrés la nuit en raison du vent et de l'altitude. Le reste de la ville se situe dans un canyon qui descend de l'Altiplano.

Ci-dessus, les maisons des populations les plus pauvres perchées sur les hauteurs du canyon. Ici même les plus pauvres doivent avoir une maison en dur pour supporter le froid.


La plupart des habitants de La Paz font leurs courses dans d'immenses marchés couverts ou dans la rue, où l'on peut trouver de tout à des prix dérisoires. Ci-dessus, Quentin et Philippe font leurs emplettes
A 20 minutes de bus du centre de la ville nous arrivons dans un site naturel extraordinaire appelé la Vallée de la Lune. Il s'agit d'un canyon dans lequel se dressent des milliers de colonnes de terre et de roche hautes de plusieurs metres. Elles ont été formées par l'action de la pluie et du gel.



Le trek d'acclimatation
Avec l'altitude l'air se fait plus rare. Il faut donc du temps pour que l'organisme s'adapte à ces conditions inhabituelles. Nous avons donc décidé de partir en trekking pour monter progressivement en altitude jusqu'à plus de 5000m. Pour cela nous nous sommes rendus en bus dans la cordillère Apolobamba au nord est de La Paz à proximité du célèbre lac Titicaca.

Nous arrivons à Curva, un village reculé au pied de la cordillère Apolobamba. Un bel etang se trouve au milieu du village, où paissent des chevaux.

Tout le long du chemin, nous croisons des fermes dans lesquelles les animaux sont en semi-liberté.

Dès leur plus jeune âge, les enfants doivent s'habituer aux rudes conditions de la montagne.

Au cours de nos randonnées, nous avons croisé de nombreux troupeaux de lamas.

Nous établissons notre camp à 4200m pour ensuite partir à la découverte des montagnes aux alentours sans porter de sac à dos. Ci-dessous, Alexis accueille un jeune Bolivien qui s'abrite de l'orage de grêle

Nous explorons des montagnes magnifiques et très sauvages où nous ne rencontrons que quelques indiens et d'où nous apercevons le sommet que nous envisageons de gravir : l'Acamani (5666m).


Pour compléter notre acclimatation, nous gravissons l'Acamani Sur, petit sommet proche de l'Acamani, dont l'altitude devrait dépasser 5000m.


En arrivant au sommet de l'Acamani Sur, quelle deception lorsque nous voyons les altimètres indiquer 4930m : nous n'avons pas franchi la limite symbolique des 5000m et le sommet de l'Acamani semble encore bien loin.

Nous nous rendons ensuite au camp le plus haut (4700m) avant l'ascension de l'Acamani d'où nous apercevons l'arrête par laquelle nous devons atteindre le sommet. Il s'agit de suivre une arrête neigeuse puis d'escalader un ressaut rocheux qui mène à la pente de neige terminale.


Cependant les mauvaises conditions météorologiques ne nous permettrons pas d'atteindre le sommet. En raison des fortes chutes de neige, les risques d'avalanche sont trop grands et nous devons faire demi-tour 700m sous le sommet après nous être engagés sur le glacier en contrebas de l'arrête.

De gauche à droite : Luc, Quentin, Alexis, Philippe
